Lundi 22 décembre
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Le rôle de Maître ne se borne pas à savoir manier une cravache ou tout autre instrument. Il est beaucoup plus profond que cela et le Maître doit parfaitement connaître les
désirs (secrets ou exprimés, conscients ou inconscients) de sa soumise, ainsi que ce qui la révulse, temporairement ou définitivement. Le Maître s'efforce d'emmener sa soumise au-delà de ses
limites autant physiques que psychiques. Il agira en toute connaissance de cause, anticipera les réactions de sa soumise, et orientera sa Domination en fonction du résultat désiré. Le but à
atteindre étant la pleine satisfaction et la gratitude de sa soumise d'avoir été amenée à ce dépassement d'elle-même.
Il est bien plus valorisant pour le Maître d'imprimer sa marque
dans l'esprit que dans les chairs de sa soumise. Pour ce faire, il déploiera des trésors d'ingéniosités, afin de laisser un souvenir indélébile mais agréable à sa soumise. Il pourra, selon ce qui
fait vibrer son esclave, préparer en grand secret la prochaine séance de Domination, si le mystère et la fébrilité qui précèdent sont des facteurs déterminants à la montée de la pression
psychologique de sa soumise. Ou à l'inverse, l'informer longtemps à l'avance de ses intentions, si la soumise a besoin de cette préparation psychologique pour accéder au plaisir de la
soumission.
Le Maître sera en toute occasion sévère mais juste. Il devra non pas rechercher à tout prix la
punition corporelle (ce qui, à la longue pourrait se révéler lassant pour la soumise et pour lui-même) mais bien au contraire savoir complimenter, flatter voire remercier son esclave, lorsque
celle-ci est parvenue à l'endroit où voulait arriver le Maître.
Il devra en permanence veiller sur sa
soumise, assurer sa sécurité et prendre en compte les interdits de celle-ci. En effet aussi paradoxal que cela puisse paraître, le plaisir de la soumise est également à prendre en considération,
afin que perdure le jeu. Le Maître devrait toujours garder à l'esprit que sans elle il n'existe pas, et que c'est donc son bien le plus précieux. De ce fait, le plaisir reste en toute occasion un
partage et non une exclusivité réservée au Maître. Le terme de plaisir est içi à considérer dans toute sa complexité. Car ce qui peut sembler au premier abord être une épreuve difficile pour la
soumise, voire même faire l'objet d'un refus absolu, se révélera vraisemblablement par la suite, si le Maître connaît psychologiquement le fonctionnement de sa soumise, et si celle-ci y a été
convenablement préparée, une véritable délivrance. Par exemple, la soumission étant un enchevêtrement complexe de désirs et de répulsions, d'interdits et de fantasmes, une soumise correctement
guidée par un Maître à son écoute, lui sera reconnaissante de l'avoir amenée à réaliser des épreuves que seule elle n'aurait pas eu l'audace, le courage ou la volonté, voire éventuellement la
conscience, d'effectuer. Ainsi, la soumission est en quelque sorte l'alibi total pour la soumise de se laisser aller au plaisir dans des circonstances qu'elle s'interdirait seule, en raison de
son éducation, sa morale, ses tabous...
Par planete-bdsm
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